Réforme des partis politiques au Gabon : six mois pour s’adapter aux nouvelles exigences

Lors du Conseil des ministres du 4 juin 2025, un projet de loi ambitieux a été adopté pour réformer en profondeur le cadre juridique et institutionnel régissant les partis politiques au Gabon. Cette réforme, considérée comme une réponse aux dysfonctionnements observés ces dernières années, impose de nouvelles obligations strictes aux partis. Ceux-ci disposeront d’un délai de six mois, à compter de la promulgation de la loi, pour se conformer aux exigences imposées.
Dès que la loi sera signée par le président de la République et publiée au Journal Officiel, les 104 partis politiques actuellement reconnus auront six mois pour adapter leurs statuts, leurs structures et leurs modalités de fonctionnement aux nouvelles normes. Cette période de transition est expressément mentionnée dans le texte adopté par le Conseil des ministres, qui précise : “Le projet de loi prévoit des dispositions transitoires, laissant un délai de six mois aux partis existants pour se conformer aux nouvelles exigences légales.” Ce délai permettra une adaptation progressive tout en garantissant une application stricte des nouvelles règles.
Sanctions en cas de non-conformité
Parmi les principales mesures introduites, on retrouve l’obligation pour chaque parti politique de fournir un fichier de membres comportant au moins 9 000 adhérents répartis de manière équilibrée sur l’ensemble du territoire national. Les partis devront également participer activement aux consultations électorales, ouvrir un compte bancaire dédié, et disposer d’un siège fonctionnel.
L’objectif de cette réforme est de combattre les partis fictifs ou inactifs et de rendre la vie politique gabonaise plus professionnelle, crédible et structurée. En cas de non-respect des nouvelles exigences dans le délai imparti, les partis concernés s’exposent à des sanctions progressives, pouvant aller jusqu’à leur radiation définitive du registre officiel des partis politiques.