Gabon : les autorités promettent une baisse des prix des billets d’avion

Alors que le sujet des coûts élevés des vols domestiques et internationaux continue d’alimenter les débats au sein de la population, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, ministre d’État en charge des Transports, a pris la parole ce vendredi 25 juillet 2025 pour adresser les préoccupations grandissantes. Lors de la cérémonie de présentation de l’Airbus A320 à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, le membre du gouvernement a annoncé que la question du tarif du transport aérien est désormais considérée comme une priorité nationale.
Face à un public composé d’officiels civils et militaires, de responsables du secteur aérien et de représentants économiques, le ministre, également en charge de la Marine marchande et de la Logistique, a répondu sans détour aux préoccupations. Concernant le prix souvent jugé excessif des billets d’avion, il a affirmé : “Je tiens à rassurer l’ensemble des citoyens que la problématique des tarifs élevés des billets d’avion sur les vols nationaux et internationaux fait l’objet d’une attention prioritaire au plus haut niveau de l’État.”
Une question suivie au sommet de l’État
D’après lui, cette problématique qualifiée de “d’intérêt stratégique” est traitée directement par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui aurait ordonné la mise en place d’une coordination interministérielle. “Conscients des répercussions économiques et sociales de cette situation, tant sur l’accessibilité du transport aérien que sur la mobilité des personnes et l’attractivité du territoire, un travail rigoureux et coordonné a été engagé sur les très hautes instructions du Président de la République”, a-t-il souligné.
Si les promesses se concrétisent, elles pourraient transformer le paysage de la mobilité intérieure, notamment sur les lignes Libreville-Franceville ou Libreville-Port-Gentil, encore peu accessibles à la majorité de la population. À l’international, le Gabon reste l’un des pays où les billets figurent parmi les plus onéreux de la sous-région, ce qui pèse sur la connectivité du pays.
Un chantier de régulation en perspective
Dans les discussions internes au ministère, plusieurs solutions sont envisagées : baisse des redevances aéroportuaires, stimulation de la concurrence entre compagnies, aides ciblées pour certaines liaisons, ou encore plafonnement temporaire des prix.
Dans ce contexte, l’arrivée de l’Airbus A320 – possiblement pour Afrijet ou un autre transporteur national – pourrait marquer un signal fort de restructuration du secteur. Reste cependant à passer rapidement des intentions aux actions concrètes pour éviter l’écueil des promesses non tenues.
À quelques semaines des élections locales et législatives, cette sortie du ministre pourrait également avoir une portée électoraliste. Désormais, l’opinion publique attend des résultats tangibles. Car pour beaucoup, l’heure n’est plus aux annonces, mais à l’action.