Franceville : les étudiants de l’USTM dénoncent des conditions de vie insupportables

Les étudiants de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), à Franceville, province du Haut-Ogooué, tirent la sonnette d’alarme. Confrontés à des conditions de vie jugées intenables, ils ont décidé, par l’intermédiaire de leur syndicat, de rendre publique leur détresse. Dans une déclaration diffusée par Top Infos Gabon ce mardi 7 octobre 2025, ils demandent une amélioration rapide de leurs logements et de la sécurité sur le campus.
Surpeuplement et insalubrité
Lors d’une visite surprise menée par la délégation des mutuelles de l’université, dirigée par le président de la mutuelle de la Faculté des Sciences, la situation est apparue alarmante. Les dortoirs, conçus pour accueillir quatre étudiants par chambre, en hébergent désormais jusqu’à neuf, voire davantage. Promiscuité, manque d’intimité et conditions sanitaires dégradées transforment le quotidien des étudiants en un véritable calvaire. Selon eux, la construction de nouvelles infrastructures est urgente pour améliorer ces conditions.
Insécurité et précarité
Au surpeuplement s’ajoute une insécurité croissante. Les étudiants rapportent des vols fréquents, des altercations, et un environnement globalement précaire et insalubre. Nombre d’entre eux expliquent devoir “activer le mode survie” pour continuer leurs études, au risque d’affecter leur santé mentale. Le président de la mutuelle universitaire a insisté : « Le moral des étudiants vacille. Nous lançons un appel pressant aux autorités compétentes, au ministère de l’Enseignement supérieur et au Président de la République. Nos étudiants souffrent en silence. Il est temps d’agir. »
L’avenir d’une jeunesse en jeu
Au-delà du confort matériel, c’est l’avenir des étudiants gabonais qui est en jeu. Le responsable de la mutuelle souligne l’importance de ce message : « Derrière chaque étudiant fatigué, derrière chaque regard vide ou chaque sourire forcé, se cache un rêve qui ne demande qu’à vivre. » Les autorités sont donc invitées à entendre cet appel et à intervenir rapidement pour rétablir des conditions de vie dignes sur le campus.