Grève à la Compagnie de bois du Gabon (CBG) : Les employés réclament des salaires justes et la gabonisation des postes

Les employés en grève de la Compagnie de bois du Gabon (CBG), établie à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime, réclament une amélioration substantielle de leurs grilles salariales, la reconnaissance de la prime de base ainsi que de la prime de production, la gabonisation des postes et l’instauration d’un dialogue constructif avec la direction de l’entreprise. Le 25 septembre, ces travailleurs ont entamé un mouvement de protestation afin d’exiger de meilleures conditions de travail.
Des tensions éclatent au sein de la Compagnie des bois du Gabon (CBG). Ce lundi, les employés de cette entreprise, située à Port-Gentil et spécialisée dans le traitement du bois, ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme un système d’emplois préjudiciable. Rassemblés aux abords des locaux de l’entreprise, ils ont adressé plusieurs revendications à leur direction. Frane Keurt Mombo a vivement dénoncé : “Nous demandons des rémunérations plus justes, notamment la reconnaissance de la prime de base. Les bulletins de salaires mentionnent la prime de rendement, mais nous devons en réalité travailler pour obtenir la prime de production, tandis que nos salaires demeurent bas et inchangés.”
La tension monte au sein de la Compagnie des bois du Gabon (CBG) à Port-Gentil, spécialisée dans le traitement du bois, où les employés ont lancé un mouvement de grève le 25 septembre pour exiger de meilleures conditions de travail. Les revendications des grévistes incluent une révision des grilles salariales pour une meilleure prise en compte de la prime de base et de la prime de production, ainsi que la gabonisation des postes. Certains travailleurs ont exprimé leur frustration face à des contrats inéquitables, avec des rémunérations horaires de 520 à 620 FCFA, et ont demandé un dialogue social.
Frane Keurt Mombo, porte-parole des agents en grève, a dénoncé le manque d’écoute de la direction malgré les discussions avec l’inspecteur du travail, qui a confirmé la légitimité des revendications. Il a également souligné que des employés avaient été licenciés récemment, tandis que des travailleurs étrangers occupaient des postes au détriment des Gabonais.
La CBG, chargée de la gestion de vastes étendues forestières au Gabon depuis sa création en 1980, fait face à des critiques récurrentes de la part de ses employés. Certains travailleurs, comme Anse Mougoula, qui compte près de 20 ans d’ancienneté au sein de l’entreprise, se plaignent du manque d’avancement de carrière et de salaires stagnants. La situation est devenue particulièrement difficile pour ceux qui ont des problèmes médicaux, obligeant certains à solliciter l’aide de leurs collègues pour faire face aux frais médicaux.
La grève générale illimitée du 17 octobre 2019 avait déjà perturbé les activités de l’entreprise en raison de problèmes similaires. Les travailleurs ont affirmé leur détermination à poursuivre la grève tout au long des dernières semaines de septembre si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Un petit campement a même été érigé aux portes de l’usine en signe de protestation.
Frane Keurt Mombo a souligné que la CBG est présente au Gabon depuis 43 ans, mais qu’elle ne parvient toujours pas à rémunérer équitablement les Gabonais. Les employés grévistes ont clairement affirmé leur intention d’aller plus loin dans leur lutte si la direction générale ne prend pas des mesures pour résoudre les problèmes rapidement.