Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Nouveau DG de la Dette, Suspend ses Activités au Sein de son Parti

Au cours du conseil des ministres qui s’est tenu le 19 octobre 2023, sous la direction du Président de la Transition et Chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, une décision remarquable a été prise : Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, figure de l’opposition politique, a été nommé Directeur général de la Dette. Cette nomination a marqué un tournant significatif dans sa carrière politique, le poussant à mettre de côté ses fonctions de vice-président au sein de son parti, l’Union nationale (ONU), pour se consacrer entièrement à ses nouvelles responsabilités administratives.
Dans un communiqué dont Gabonactu.com a obtenu copie, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a expliqué sa décision en ces termes : “La fonction de Directeur général d’administration centrale ne me paraît pas compatible avec l’exercice effectif d’une activité partisane. Aussi , ai-je décidé de suspendre mes activités de Vice-président et de militant de l’Union Nationale, sans pour autant renoncer à mon statut et aux obligations qui en découlent.”
Il est clair que cette décision, prise volontairement, reflète la prise de conscience de l’incompatibilité évidente entre les charges politiques et les charges administratives. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a souligné son attachement au service de l’État et à la nécessité de préserver la neutralité de l’Administration : “Je prends cette décision en conscience, attaché comme je suis, depuis, au service de l’État toujours et à la non-politisation de l’Administration.”
Cette décision de se retirer temporairement de la scène politique afin de se consacrer pleinement à son rôle de Directeur général de la Détte démontre l’engagement de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi envers la gestion responsable des affaires publiques. Il s’agit également d’un geste de responsabilité politique, démontrant sa volonté de ne pas mélanger ses fonctions administratives avec ses activités partisanes au sein de l’ONU.
Il convient de noter que cette décision n’est pas unique en son genre, car Paulette Missambo, leader de l’ONU, qui a été nommée présidente du Sénat le 11 septembre dernier, a également choisi de se décharger de ses fonctions au sein du parti. Elle a laissé la direction intérimaire à Jeanine Taty Koumba. Ce choix témoigne de l’importance accordée à la séparation des rôles politiques et administratifs au sein de l’ONU, mettant en avant la primauté des intérêts de l’État et de l’administration publique.