Gabon : Le Samu social prend en charge deux enfants blessés par leur mère avec une machette.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ trois enfants sur quatre dans le monde sont victimes de maltraitance, ce qui englobe toutes les formes de violence physique et mentale subies par les moins de 18 ans. Au Gabon, il arrive souvent de voir des parents punir leurs enfants, et certains vont même jusqu’à les agresser sérieusement. Une vidéo récente, obtenue par Gabon Media Time ce vendredi 3 mai 2024, met en lumière cette réalité.
Les violences sur les enfants sont légion dans notre pays. Un véritable problème social que bon nombre de compatriotes négligent pourtant qui peut causer de graves préjudices à leur développement avec des répercussions à long terme. Comme en témoigne cette vidéo tournée au siège du Samu social gabonais dans laquelle deux enfants dont une fille et un garçon ont subi des actes de violences physiques occasionnés par leur propre mère. Et ce à l’aide d’une arme blanche, notamment une machette. Une histoire choquante qui nécessite que les actes de répression soient posés à l’endroit de l’agresseur.
Le 1er mai 2024 restera gravé comme une journée épouvantable pour deux enfants. D’après l’un d’eux, tout a commencé ce mercredi-là, qui aurait dû être festif puisque c’était l’anniversaire de l’un d’entre eux. Leurs parents sont sortis pour fêter le 1er mai, les laissant seuls à la maison. Alors qu’ils jouaient dehors, en rentrant, ils ont découvert que les affaires de leur père avaient été fouillées. La victime raconte : « J’ai commencé à chercher l’argent de papa. Quand maman est rentrée, je lui ai expliqué ce qui s’était passé et elle nous a dit de continuer à chercher. Finalement, j’ai retrouvé l’argent et j’ai prévenu maman. »
La mère, une fois informée que l’argent a été retrouvé, a menacé les enfants de ne rien dire à leur père, sinon ils risquaient d’être sévèrement punis. Quant au père, en proie à une colère incontrôlable, il s’est mis à battre le plus jeune en l’accusant de vol. Bouleversée par cette injustice, la fille a fini par avouer à son père la vérité : « Quand papa a commencé à frapper mon petit frère, je n’ai pas supporté et je lui ai dit que maman avait pris son argent. C’est à partir de là que tout a dégénéré. Maman est rentrée, a pris une machette et a commencé à me frapper à la tête, au bras et sur le corps », témoignent les enfants, visiblement traumatisés et couverts de bandages.
Comment est-il possible que des parents puissent infliger de tels traitements cruels à leurs propres enfants ? Au Gabon, les enfants ont des droits, c’est même inscrit dans le Code de l’enfant de 2019 qui leur assure une protection spéciale. Il est clairement dit que toute forme de violence envers les enfants, qu’elle soit physique ou psychologique, est interdite. Il est donc inacceptable qu’une telle agression passe inaperçue, surtout alors que le pays s’efforce de restaurer l’ordre institutionnel.
Les parents sont censés être des modèles et ne peuvent agir sans conséquences. Le Gabon fonctionne selon des lois. Les enfants maltraités ont heureusement été pris en charge et leur état de santé n’est plus critique, mais que va-t-il leur arriver par la suite ? Devront-ils retourner dans un environnement où leur vie pourrait être en danger à tout moment ? En parlant de maltraitance, une fillette de 4 ans a tragiquement perdu la vie à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime. On espère que les parents seront tenus responsables de leurs actes.
