Politique

La Réintégration Surprenante de Jeanne Mbagou : De la Mairie d’Owendo à l’Assemblée Nationale

Jeanne Mbagou, récemment écartée de son poste de maire, a rapidement rebondi en étant nommée députée au sein de l’Assemblée nationale de la République gabonaise. Cette nomination, effectuée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris tout le monde de cour, car elle survit à peine quatre jours après sa destitution de la mairie d’Owendo.

La mise à l’écart de Jeanne Mbagou n’aura donc pas été de longue durée. Parmi les 98 membres de l’Assemblée nationale, son nom figure désormais en tant que députée de la transition, ce qui laisse entendre qu’elle a obtenu la faveur du président de la transition.

Le communiqué n°014 du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait marqué la fin des 12 années de mandat de cette militante du Parti démocratique gabonais (PDG). Pour beaucoup, cette décision du Président de la Transition était perçue comme une réponse à des questions d’incompétence ou comme une volonté de renouvellement. Elle a été remplacée par le général de division Arnaud Sandri Nombo, désormais maire d’Owendo.

Cependant, ce qui a particulièrement surpris le peuple gabonais, c’est la nomination précipitée de Jeanne Mbagou en tant que députée de la Transition, seulement quatre jours après avoir été évincée de la mairie. Cette nomination soulève des interrogations quant à la cohérence et à la logique des décisions politiques prises dans le pays.

Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a maintes fois exprimé sa volonté de travailler avec diverses personnalités, y compris celles des enjeux de l’ancien parti majoritaire, dans un esprit de pardon et de réconciliation, des valeurs fondamentales mentionnées à l’ article premier de la Charte de la transition.

Cependant, cette approche du président de la transition n’est pas accueillie favorablement par tous. Pour certains, il s’agit d’une manœuvre visant à satisfaire l’ancien parti au pouvoir. Geoffroy Foumboula, 4ème Vice-président de l’Assemblée Nationale de Transition, a exprimé son indignation en déclaré : « Être sourds aux observations de ses concitoyens pour contenter des tiers. Seul l’avenir nous dira. »

Cette nomination suscite donc des débats et des réactions atténuées au sein de la société gabonaise, laissant planer des incertitudes quant à ses implications et à son impact sur la dynamique politique du pays.

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