Nécrologie

Le Gabon Pleure la Perte d’Antoine Mboumbou Miyakou : Un Homme d’État Inoubliable du Gabon

La semaine qui vient de s’écouler au Gabon a été ponctuée par le départ de personnalités éminentes, chacune laissant derrière elle une empreinte significative dans l’histoire du pays. Le plus récent de ces départs est celui d’Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou, ancien vice-Premier ministre sous l’ère d’Omar Bongo. Originaire de Mayumba, dans le sud du Gabon, ce vétéran du gouvernement, ayant servi de 1982 à 2006, et président du Conseil économique et social (CES) de 2006 à 2012, s’est éteint ce samedi 20 avril à l’hôpital militaire d’Akanda, emporté par le diabète et l’insuffisance rénale.

Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou, né le 12 mars 1937, a occupé diverses fonctions politiques de premier plan, notamment celles de ministre de l’Intérieur et de maire de Ndindi. Il a été un compagnon loyal du président Omar Bongo, façonnant une carrière politique et administrative remarquable qui a duré des décennies.

Deux ans auparavant, il avait été transféré en France pour y recevoir des soins médicaux. Après avoir été stabilisé, il était retourné dans son pays pour poursuivre son traitement. Cependant, les ravages du diabète avaient déjà entraîné l’amputation de sa jambe droite, le contraignant à des séances de dialyse régulières. C’est au cours de l’une de ces séances qu’il a finalement succombé.

Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou est largement considéré comme un haut fonctionnaire exemplaire, dont la carrière illustre une ascension remarquable au sein de l’administration gabonaise. Il aurait débuté sa carrière dans un modeste service de courrier avant de gravir les échelons pour devenir un expert du fonctionnement de l’administration publique, puis de se lancer dans l’arène politique, où il a occupé divers postes ministériels et même celui de conseiller présidentiel.

Il restera dans les mémoires comme le légendaire ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, étant l’un des premiers à introduire ce que l’on appellera plus tard les “holdups électoraux” en 1993. Sa participation controversée lors de l’élection présidentielle de cette année-là a été largement discutée, marquant le début d’une méthode électorale contestée qui a perduré pendant des années.

Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou a également occupé des postes de préfet et de gouverneur dans la province du Haut-Ogooué, ainsi que des fonctions ministérielles déléguées. Son héritage politique se poursuit à travers son fils, Anicet Mboumbou Miyakou, qui a également occupé plusieurs postes ministériels sous le régime d’Ali Bongo.

La disparition d’Antoine Mboumbou Miyakou laisse un vide dans le paysage politique gabonais, mais son héritage et son dévouement envers son pays resteront gravés dans l’histoire nationale.

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