Société

Libreville : l’incertitude des commerçants de la Gare routière face à un probable déguerpissement

La mairie de Libreville poursuit sa campagne contre l’insalubrité et l’occupation anarchique des espaces publics. Après plusieurs zones concernées ces derniers mois, c’est désormais le secteur allant de la Gare routière à La Tour qui est visé. Les commerçants installés le long de cet axe devront libérer les lieux, sans qu’aucun calendrier précis n’ait encore été communiqué. Une décision qui plonge de nombreuses familles dans le doute et l’angoisse.


Des commerces appelés à disparaître

Friperies, stands de « moutouki », boutiques de cosmétiques, d’alimentation, de chaussures ou encore restaurants de fortune… Toute une économie de proximité, bien ancrée depuis des années, se retrouve menacée. L’opération, inscrite dans le cadre de l’aménagement urbain, vise à redonner de l’ordre et de la propreté à cet espace stratégique de la capitale. Mais derrière la volonté politique, une question cruciale se pose : que deviendront les centaines de petits commerçants qui y gagnent leur vie ?


L’angoisse des familles

Beaucoup reconnaissent la nécessité d’assainir la ville, mais redoutent les conséquences sociales.
« On ne peut pas refuser car c’est une bonne chose d’arranger la ville mais où irons-nous ? », s’interroge une vendeuse. Pour certains, la mesure représente une menace directe sur leur survie économique. « Je suis père de jumeaux. Tous mes frères ici et moi avons des familles et c’est avec le peu qu’on gagne ici qu’on arrive à nourrir nos familles », confie Adams, commerçant du secteur.


Risque de marginalisation

Au-delà de la perte de revenus, certains craignent un basculement vers la délinquance.
« Si on part d’ici, beaucoup vont finir par se remettre à voler et braquer. Et ce n’est pas une bonne chose pour nous », prévient Adams. Dans un contexte marqué par la flambée du coût de la vie et à la veille de la rentrée scolaire, cette perspective apparaît particulièrement préoccupante.

Bouton WhatsApp texte normal CLIQUE ICI POUR REJOINDRE NOTRE CHAINE WHATSAPP

Un avenir incertain

La mairie prévoit la construction d’un nouveau marché destiné à accueillir ces commerçants dans un cadre plus organisé, mais les travaux sont encore en cours. En attendant, la menace de déguerpissement plane comme une épée de Damoclès sur des centaines de familles. Beaucoup se tournent désormais vers les autorités locales, espérant une prise en compte de leur situation. À quelques jours de la rentrée, nombreux sont ceux qui redoutent de ne pas pouvoir assurer les frais scolaires de leurs enfants.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page