Port-Gentil : Les Commerçants du Marché Camp Boiro Réclament de Meilleures Conditions de Travail

Les commerçants du marché Camp Boiro, situé dans la capitale économique du Gabon, Port-Gentil, expriment leur frustration face à plusieurs problèmes persistants. Ils dénoncent un manque d’eau, de l’éclairage public, de gardiens municipaux, et de toilettes, soulignant les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent malgré les taxes municipales journalières qu’ils paient.
Après avoir été témoins du déguerpissement de leurs collègues du marché Tournant SEEG pour la construction d’une station-service, ces commerçants ont eux aussi été confrontés à des irrégularités qu’ils considèrent comme injustes. Sidonie Mboumba, une commerçante exaspérée, explique : “Les agents de la mairie sont venus nous arracher les parasols que nous avions achetés avec nos maigres économies. Ils les ont jetés à la poubelle. Quand il pleut ici, nous sommes inondés. C’est une vie difficile que nous menons au Gabon. Nous ne voulons plus de ce maire !”
Au marché Camp Boiro, les commerçants se trouvent quotidiennement confrontés au manque d’eau, d’électricité publique, de routes praticables, et d’agents de sécurité pour protéger leurs biens. Leurs marchandises sont régulièrement vandalisées par des personnes indiscrètes, et faute de vestiaires, elles sont contraintes d’uriner en plein air pour faire face à ce malaise pressant. Sidonie Mboumba dénonce amèrement : “Nous payons des impôts tous les jours, mais nous n’avons rien !”
Ce marché, décrit comme anarchique par les clients et les commerçants eux-mêmes, est caractérisé par des bâtiments en matériaux de récupération le long de routes poussiéreuses, et chaque journée implique le paiement de taxes. Les commerçantes accusent le maire de Port-Gentil, Gabriel Tchango, et son équipe des recettes d’être des “suceurs de fonds”.
Pour transporter ou décharger leurs marchandises, les commerçants doivent souvent faire preuve d’agilité comme s’ils participent à une compétition olympique. Certains appellent à l’amélioration des rues, souhaitant qu’elles soient au moins pavées pour faciliter le transport.
Frustrées par le manque de soutien des hommes politiques et marginalisés par les membres du Parti démocratique gabonais, les femmes commerçantes rompent leurs liens avec ce parti qui, selon elles, est à l’origine de leurs problèmes. La présidente du collectif des commerçants au marché Camp Boiro, Owango Mbourou Marie Rose, lance un appel à l’aide en espérant que des personnes de bonne volonté seront en aide à leur communauté.