Décès du Dr Désiré Lasségué : les zones d’ombre autour d’une disparition inattendue

Les Gabonais ont été profondément bouleversés à l’annonce, dans la matinée du 8 octobre, du décès du Dr Désiré Lasségué, ancien directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Le médecin anesthésiste est décédé dans la nuit, après une intervention chirurgicale censée être bénigne. Mais les circonstances de sa disparition suscitent de vives interrogations au sein de son entourage.
Une opération simple qui vire au drame
Admis à l’hôpital pour une amputation d’orteil liée à des complications diabétiques, le Dr Lasségué devait subir une procédure de courte durée. Pourtant, selon ses proches, l’intervention aurait pris une tournure inattendue, se transformant en opération plus lourde, à l’origine d’un arrêt cardiaque fatal.
La famille réclame des explications
Sur sa page Facebook, Hubert Oboulougou, frère cadet du défunt et figure connue sur les réseaux sociaux, a exprimé sa douleur et son incompréhension face à cette disparition jugée « suspecte ».
« J’ai du mal à me convaincre que tu es mort. Que t’a-t-on fait au bloc pour t’arracher l’étincelle de ta vie ? », a-t-il écrit, avant d’ajouter : « Que t’a-t-on injecté pour que tu fasses un arrêt cardiaque ? Qui a décidé de cette opération à l’insu de ta famille ? »
Pour lui, ces « zones d’ombre épaisses » laissent penser à une « liquidation programmée ». Et de conclure dans un message poignant :
« Toute la lumière sur ta mort non élucidée sera faite. Je te le promets Yaya. »
Une figure respectée du corps médical
Au-delà des doutes entourant son décès, le Dr Désiré Lasségué laisse derrière lui le souvenir d’un professionnel dévoué. Plusieurs témoignages saluent un homme qui a consacré sa vie à soigner, former et transmettre.
« Son empreinte demeurera dans les institutions qu’il a servies, dans les générations qu’il a formées et dans la mémoire d’un pays reconnaissant », peut-on lire dans un hommage partagé sur les réseaux sociaux.
Hommages et réactions officielles
Depuis l’annonce de sa disparition, une vague d’hommages a déferlé sur la toile et dans le monde médical. Le ministère de la Santé a salué la mémoire d’un « serviteur fidèle et visionnaire, dont la compétence et la probité ont honoré la République », dans un communiqué rendu public.
De nombreux collègues, amis et anciens collaborateurs ont également tenu à exprimer leur émotion, décrivant en lui un « modèle de conscience et d’intégrité ».