đ° VIH/SIDA : Le Gabon assure la disponibilitĂ© des antirĂ©troviraux jusquâen 2026

Le ministre de la SantĂ©, le Pr Adrien Mougougou, a annoncĂ© ce mardi 3 juin 2025 que lâĂtat gabonais dispose dĂ©sormais dâune rĂ©serve suffisante dâantirĂ©troviraux pour rĂ©pondre aux besoins des patients jusquâen 2026.
Cette dĂ©claration a Ă©tĂ© faite lors dâune rencontre avec le RĂ©seau Gabonais des Personnes vivant avec le VIH/SIDA (REGAP), prĂ©sidĂ© par Jean Baptiste Bakoko.
Par le passĂ©, le Gabon a connu des ruptures dans lâapprovisionnement en antirĂ©troviraux, entraĂźnant des consĂ©quences graves pour les patients. Le ministre a soulignĂ© que ces ruptures appartiennent dĂ©sormais au passĂ©.
En plus de garantir la disponibilitĂ© des antirĂ©troviraux, le Pr Adrien Mougougou a annoncĂ© lâacquisition, cette annĂ©e, de 25 appareils pour la rĂ©alisation de bilans de santĂ©, notamment le test de charge virale, essentiel pour le suivi des patients. GrĂące au soutien de partenaires tels que le Fonds mondial de lutte contre le SIDA et lâOrganisation mondiale de la santĂ© (OMS), ces Ă©quipements permettront de rĂ©duire le coĂ»t des examens, souvent prohibitif pour les patients sans ressources.
Lors de cette rĂ©union, le REGAP a prĂ©sentĂ© les grandes lignes de son programme dâactions, actuellement en phase de finalisation. Ce programme vise Ă structurer une stratĂ©gie efficace pour mobiliser un plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH, les inciter Ă accepter leur Ă©tat de santĂ©, Ă suivre leur traitement et Ă Ă©viter des comportements Ă risque susceptibles de contaminer autrui.
Jean Baptiste Bakoko a dĂ©clarĂ© : « Il sâagit dâune attitude de courage et de grande responsabilitĂ© dans une sociĂ©tĂ© vulnĂ©rable. Les nouvelles autoritĂ©s de la 5Ăšme RĂ©publique doivent encourager cette dĂ©marche, essentielle pour restaurer la dignitĂ© de chaque citoyen. »
Selon le REGAP, le constat reste prĂ©occupant. De nombreux patients se dĂ©tournent du suivi mĂ©dical, souvent en raison de leur incapacitĂ© Ă financer les bilans de santĂ© nĂ©cessaires, qui doivent ĂȘtre effectuĂ©s tous les 3, 6 ou 12 mois. Cette rĂ©alitĂ© explique en partie pourquoi tant de jeunes, touchĂ©s par le VIH, sont laissĂ©s Ă eux-mĂȘmes, sans accĂšs aux soins adĂ©quats.
Les membres du REGAP ont Ă©galement sollicitĂ© le ministre de la SantĂ© pour quâil plaide en faveur de lâobtention dâun siĂšge pour leur organisation. Cela leur permettrait dâaccueillir et dâaccompagner les malades souvent rejetĂ©s par leurs familles. Ils ont Ă©galement demandĂ© une subvention annuelle pour faciliter leur mobilitĂ© sur le terrain, afin de mieux sensibiliser et soutenir les personnes touchĂ©es par le VIH.
Le VIH/SIDA demeure un fléau grave dans notre pays. Il touche de plus en plus de jeunes. Selon des données officielles, le Gabon compte actuellement plus de 48 000 séropositifs, dont 65 % vivent dans la précarité.







