Politique

Une enquête ouverte contre Mays Mouissi pour enrichissement suspect

Nommé récemment ministre de l’Environnement et du Climat à la suite du remaniement du 15 janvier 2025, Mays Mouissi fait déjà face à une tempête judiciaire. Ancien ministre de l’Économie et des Participations, il est convoqué ce lundi 20 janvier par la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI). Cette convocation s’inscrit dans une enquête liée à des soupçons d’enrichissement rapide en quelques mois.

D’après les informations rapportées par vxp241, la CNLCEI s’intéresse à des acquisitions immobilières et des projets d’envergure réalisés par Mays Mouissi, dont les montants sont jugés excessifs. Parmi les biens examinés, une résidence luxueuse à Ndende, estimée à plus de 1,5 milliard de FCFA, suscite l’attention particulière des enquêteurs, selon le média Dépêches241.

Un autre projet au centre des débats concerne la construction d’un bunker près du stade de l’amitié d’Angondjé. Ce chantier, associé à d’autres projets immobiliers tels que plusieurs villas dans la zone d’Amissa, témoigne d’investissements considérables sur une courte période. Ces dépenses, jugées disproportionnées, interpellent les autorités.

Dans une convocation rendue publique, la CNLCEI explique : « J’ai l’honneur de vous informer que la commission vient d’ouvrir des procédures contre les personnes citées ci-dessous pour suspicion de détournements de deniers publics, de corruption, d’enrichissement illicite et de conflits d’intérêts. » Mays Mouissi devra donc justifier l’origine des fonds ayant permis ces acquisitions.

Si cette audition a été reportée en raison des cérémonies liées au remaniement ministériel, elle reste au centre de l’attention médiatique. Désormais ministre de l’Environnement, l’ancien activiste devra répondre à des accusations lourdes qui jettent une ombre sur son passage au ministère de l’Économie.

Cette affaire relance le débat sur la gestion des finances publiques au sein du gouvernement gabonais. La convocation de Mays Mouissi par la CNLCEI illustre la volonté des autorités de renforcer la transparence et de lutter contre les dérives liées à la gestion des biens publics.

Pour rappel, la présidente actuelle de la CNLCEI, Mbou Nestor, n’est autre que l’épouse de Nicole Jeanine Roboty, prédécesseure de Mays Mouissi à la tête du ministère de l’Économie.

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