Gab Pêche réussit son premier débarquement avec près de deux tonnes de poissons
Le 9 septembre 2025, le centre de pêche de Libreville a vibré au rythme d’un événement inédit : l’arrivée des premières pirogues du projet Gab Pêche, avec une cargaison de près de 2 tonnes de poissons pêchés en seulement trois jours.
Une arrivée célébrée en grande pompe
Huit embarcations arborant fièrement le drapeau vert-jaune-bleu ont accosté au Capal, accueillies par des dizaines de mareyeuses et d’acheteurs. À bord, les pêcheurs gabonais présentaient leur toute première prise depuis le lancement du projet, symbole d’un retour en force de la pêche artisanale nationale.
Une première récolte prometteuse
Le butin de 1,8 tonne de poissons variés, dont un impressionnant capitaine de 40 kilos, représente une valeur marchande estimée à 4,5 millions de francs CFA. Cette performance confirme le potentiel de la filière et illustre la volonté des pêcheurs gabonais de s’imposer sur les zones réservées aux nationaux.
Un enjeu de souveraineté économique
Au-delà d’une simple opération de débarquement, cette première moisson est perçue comme une victoire symbolique. Les autorités saluent une initiative qui contribue à briser l’image de « fainéant » longtemps accolée aux Gabonais et redonne aux populations locales leur place légitime dans un secteur stratégique.
Les mareyeuses, premières bénéficiaires
Grâce à ce projet, les mareyeuses gabonaises peuvent désormais s’approvisionner directement au prix de la mercuriale, un levier pour renforcer leur compétitivité sur les marchés.
« En vérité, cette initiative pionnière pour reconquérir un secteur à 90 % aux mains de puissantes communautés étrangères, ne sera assurément pas vue d’un bon œil au regard des quantités de poisson révélées par cette première sortie de pêcheurs gabonais », a confié un conseiller du ministre de la Pêche.
Un projet structurant pour l’avenir
Porté par des coopératives locales et soutenu par la BCEG, Gab Pêche s’inscrit dans les secteurs prioritaires du plan de développement gouvernemental. Un mois seulement après son lancement, le programme affiche déjà des résultats concrets. Pour les autorités, il incarne « le symbole d’un Gabon en pleine renaissance et d’un peuple décidé à reprendre en mains les pans entiers de son économie trop longtemps accaparée et confisquée par des étrangers ».
