La BEAC et la CEMAC envisagent une monnaie numérique de banque centrale

La Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) a pris une décision significative en réponse à l’évolution rapide du paysage financier mondial, en particulier l’essor des cryptomonnaies. Cette décision, prise par le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, concerne les six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), à savoir le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et Tchad.
Le 13 septembre dernier, le gouverneur Tolli a signé une décision historique portant sur la création d’un groupe de travail ad hoc chargé de réfléchir à la mise en place d’une monnaie numérique pour la BEAC, en étroite collaboration avec le Fonds Monétaire International. .
Cette décision officielle précise : “Il est créé un groupe de travail chargé d’effectuer, en étroite collaboration avec le Fonds Monétaire International, le suivi et la mise en œuvre des travaux relatifs à la réflexion sur une monnaie numérique de la BEAC.” Les contours de ce projet ambitieux seront explorés par ce groupe de travail, composé d’un superviseur, Ivan Bacale Ebe Molina, de huit membres et de deux rapporteurs. Il est à noter que le groupe peut faire appel à “toutes les personnes ressources de son choix”, ce qui suggère que d’autres experts pourraient rejoindre cette initiative.
La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se prépare à relever le défi posé par les cryptomonnaies en explorant la possibilité de lancer sa propre monnaie numérique. Cette décision a été prise suite à une initiative du gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli, qui a réunit les six pays membres de la CEMAC, à savoir le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.
Le 13 septembre dernier, le gouverneur Tolli a officialisé la création d’un groupe de travail dédié à cette réflexion. Ce groupe travaillera en étroite collaboration avec le Fonds Monétaire International pour définir les contours d’une monnaie numérique BEAC. Selon le gouverneur, ce groupe, composé d’un superviseur, Ivan Bacale Ebe Molina, de huit membres et de deux rapporteurs, pourra faire appel à des experts supplémentaires pour enrichir ses travaux.
Il est intéressant de noter que cette décision fait suite à une note rédigée par Jacques Eloundou Ndeme, chef de service à la Direction des Systèmes et Moyens de Paiement de la BEAC, qui examine les défis potentiels de la monnaie numérique de la BEAC en tant qu’il ‘alternative aux cryptomonnaies telles que LIMO, SIMBCOIN et le Bitcoin.
Cette initiative de la CEMAC reflète la volonté de la région de suivre l’exemple du Nigeria, qui a récemment lancé sa propre monnaie numérique, l’eNaira, réglementée par sa Banque centrale. L’eNaira représente une version numérique de la monnaie papier nationale, le Naira, et différencie ainsi des cryptomonnaies telles que le Bitcoin ou le Dogecoin.