La SNI sous pression pour réduire les tarifs de ses logements sociaux et parcelles

Le président de la transition gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a récemment tenu une réunion de travail avec Ludovic Megne Ndong, ministre de l’Habitat, et Hermann Kamonomono, directeur général de la Société nationale immobilière (SNI). Au cœur des discussions, la question brûlante des coûts élevés de l’immobilier au Gabon.
Lors de cette séance, des préoccupations ont été soulevées quant à l’accessibilité à la propriété pour les Gabonais, en raison des prix prohibitifs pratiqués par la SNI, une entreprise publique. Actuellement, la SNI propose la construction de villas en six mois, avec des coûts allant de 35 à 44 millions de francs CFA, ce qui reste inabordable pour de nombreuses personnes.
Suite à cette réunion, le président de la transition a exhorté la SNI à revoir à la baisse ses tarifs. Un communiqué officiel a été publié à cet effet, soulignant “le caractère onéreux des coûts d’acquisition des parcelles et logements appliqués par la SNI”. Le président a ainsi ordonné au ministère de l’Habitat de développer rapidement un plan d’action visant à réduire ces coûts.

L’objectif est de permettre un accès équitable à la propriété pour toutes les couches de la population. La SNI et le ministère de l’Habitat sont désormais chargés de trouver des solutions pour réduire les coûts d’acquisition ainsi que les mécanismes de financement. Il est à noter que la SNI exige actuellement un acompte de 30% du montant total de l’acquisition pour les logements à construire, ce qui représente 10,5 millions de francs CFA pour un F3 et 13,2 millions de francs CFA pour un F4 dans la région de Bikelé (Ntoum). Cette initiative vise à rendre l’immobilier plus abordable pour les Gabonais.