Procès Esther Miracle : le verdict repoussé au 7 août

Entamé le 13 juin dernier, le procès relatif au naufrage du navire Esther Miracle continue d’attirer l’attention, notamment celle des familles des victimes, toujours en quête de vérité et de justice. Ce vendredi 25 juillet 2025, la juridiction compétente a pris la décision de reporter le verdict au 7 août 2025. Cette décision découle principalement de deux éléments : la demande des avocats des victimes pour la comparution de représentants de l’État, et la requête de liberté provisoire formulée par la défense des prévenus.
Ce drame survenu le 9 mars 2023, au large des côtes gabonaises, a causé la mort de plusieurs dizaines de personnes. Depuis, les proches des victimes espèrent des explications précises et des responsabilités clairement établies. Pour Me Anges Kevin Nzigou, il est impensable de poursuivre ce procès sans entendre les anciens responsables gouvernementaux. “Il n’est pas normal que nous ouvrions cette audience sans entendre ceux qui étaient en responsabilité. Nous avons sollicité du tribunal qu’il fasse venir le Premier ministre de l’époque, Alain Claude Bilie By Nze, et le ministre des Transports Brice-Constant Paillat, pour qu’ils témoignent de leur action lors de ce naufrage.”
Du côté de la défense, une autre revendication a été exprimée : la libération provisoire des fonctionnaires de l’État incarcérés depuis plus de deux ans sans jugement. “Il y a une détention préventive depuis pratiquement plus de deux ans, donc largement au-delà des délais fixés par la loi, mais l’État n’est même pas impliqué dans cette affaire(…) Donc pour moi, cette procédure ne saurait se poursuivre sans la mise en cause de l’État, sans l’assignation de l’État à la prochaine audience”, a déclaré Me Tony Serge Minko-Mi-Ndong, avocat de la défense, dénonçant une situation injuste et prolongée.
Un tournant très attendu le 7 août
La date du 7 août est désormais perçue comme déterminante par les parties. Pour les avocats des parties civiles, il est impératif que toute la vérité soit révélée : “Il faut que toute la lumière soit faite pour que les familles puissent faire leur deuil. Le navire était défectueux, c’est établi. Mais comment cela a-t-il été possible ?” interroge Me Anges Kevin Nzigou.
Alors que l’attente se prolonge, le flou entourant les responsabilités continue de peser sur les familles des disparus. Ce 7 août 2025, tant attendu, pourrait devenir une étape décisive dans leur combat pour la vérité.
Nous reviendrons sur ce sujet.