Société

SODIPAD épinglée : absence de contrats et violations flagrantes du Code du travail

La récente visite d’inspection effectuée dans les locaux de la société de distribution SODIPAD par le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Patrick Barbera Isaac, le 17 septembre 2025, a révélé des manquements graves aux dispositions légales en matière de droit du travail. Une mission qui devait être de routine s’est transformée en un constat alarmant pour le membre du gouvernement.


Des conditions de travail jugées illégales

Les observations relevées sur place dressent un tableau inquiétant : absence totale de contrats d’embauche, absence de gestionnaire du personnel, salariés journaliers employés pendant 10 à 15 heures par jour, sans prise en compte ni rémunération des heures supplémentaires. Selon plusieurs témoignages, ce système de travail informel perdure depuis plus d’une décennie pour certains employés.

Face à cette situation, le ministre a confié : « Depuis que j’ai commencé les visites de terrain, je n’ai jamais été aussi choqué », reconnaissant avoir « perdu son latin » devant l’ampleur des irrégularités constatées.


Rémunérations opaques et absence de protection sociale

Les employés perçoivent leur rémunération en espèces et au jour le jour, sans aucune couverture sociale. Un argument fallacieux leur est régulièrement opposé : le travail journalier prolongé serait conforme à la loi. Une affirmation qualifiée de totalement fausse par les juristes interrogés, car contraire aux dispositions du Code du travail.

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Cette situation met également en lumière un refus de collaboration de la direction. Selon des sources, une première descente de l’inspection du travail avait déjà rencontré une résistance, révélant un climat d’impunité préoccupant.


Une gestion du personnel remise en cause

Patrick Barbera Isaac a aussi pointé du doigt l’organisation interne : « Il faut un responsable RH gabonais. La personne actuelle, une ressortissante étrangère, ne fait que pointer les entrées et sorties. Ce n’est pas suffisant », a-t-il martelé.

Cette absence de gouvernance claire alimente les doutes sur la volonté réelle de l’entreprise de se conformer aux règles.


Un scandale qui fait trembler le secteur syndical

Le cas SODIPAD met en relief les faiblesses structurelles du système de contrôle et l’insouciance de certains opérateurs économiques. « Cette situation est gravissime. Le non-respect flagrant des normes légales – absence de contrats, journées de 15 heures non rémunérées, gestion opaque – traduit un mépris inquiétant du Code du travail. La tolérance de ces pratiques pendant des années révèle une véritable défaillance des mécanismes de contrôle », a dénoncé une source autorisée du ministère.

Un rapport détaillé de la direction provinciale du travail est attendu prochainement afin d’approfondir les investigations. En attendant, les employés continuent de subir un régime de travail dénoncé comme abusif et proche de la catastrophe sociale.

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