Déguerpissement à Plaine Oréty : Raymond Ndong Sima annonce une plainte contre les acteurs de la société civile »

L’ancien Premier Ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, visiblement agacé, a annoncé sur ses réseaux sociaux son intention de porter plainte contre certains leaders de la société civile. Ces derniers l’ont accusé d’être l’instigateur des expropriations chaotiques actuellement en cours dans le quartier Plaine Oréty, situé dans le 2e arrondissement de Libreville.
« La situation actuelle à Plaine Oréty doit interpeller aussi bien les populations que les gouvernants sur la nécessité de respecter la loi. Les déclarations des membres de la société civile qui se sont rendus sur ce site sont irresponsables et inacceptables. C’est pourquoi, dès mon retour au Gabon, nous nous retrouverons devant les tribunaux », a déclaré M. Ndong Sima.
Actuellement en France pour des raisons médicales, l’ex-Premier ministre a affirmé n’avoir jamais initié cette opération de démolition des habitations. À son époque, il s’était engagé à respecter toutes les procédures nécessaires avant de lancer une telle initiative.
« Si j’avais eu connaissance des personnes déjà indemnisées, pourquoi, en tant que Premier ministre et Chef du Gouvernement, n’aurais-je pas moi-même ordonné l’utilisation du génie militaire pour organiser la destruction des logements concernés ? Pourquoi ai-je fait procéder à un inventaire des maisons affectées par le projet et à une estimation des infrastructures, en me concentrant spécifiquement sur la zone 1, allant du Bord de mer à l’espace derrière l’Assemblée nationale ? Pourquoi ai-je chargé l’Agent Judiciaire de l’État de saisir le tribunal pour obtenir des ordonnances d’expulsion ? », s’est-il interrogé.
Plus de 1000 ménages sont touchés par cette opération d’expropriation pour utilité publique. Si l’État affirme avoir déjà indemnisé plusieurs familles ces dernières années, certains habitants affirment ne rien avoir perçu.
Pour Raymond Ndong Sima, « l’accélération de ce dossier, seulement 30 jours après mon départ de la Primature, prouve qu’un certain nombre de personnes ont tenté de me faire porter la responsabilité des lenteurs et des retards dans les projets ».