Gabon : Les Nuisances Sonores des Églises de Réveil Susceptibles de Poursuites
À Libreville et dans d’autres régions, il est fréquent que les églises de réveil diffusent des sons très forts sans autorisation, souvent près des habitations. Conscient du problème, le législateur gabonais a instauré des peines allant jusqu’à six mois de prison et une amende de 2 millions FCFA pour ceux qui causent des nuisances sonores, comme indiqué dans les articles 453 et suivants du Code pénal.
Vivre en société implique de respecter les droits des autres. Jean-Jacques Rousseau écrivait en 1764 que la liberté consiste à ne pas imposer sa volonté aux autres. En d’autres termes, la citoyenneté implique des règles à suivre.
Le législateur gabonais, s’inspirant peut-être de l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, a décidé de sanctionner ceux qui produisent des bruits excessifs dérangeant le voisinage. Dans les quartiers populaires et aux ronds-points, les niveaux de décibels sont souvent si élevés qu’ils en deviennent assourdissants.
Pour lutter contre ces nuisances, le Code pénal gabonais, dans ses articles 453 et suivants, prévoit des sanctions pour toute personne à l’origine de bruits non autorisés. Les églises de réveil, qui émettent régulièrement des sons intenses, sont particulièrement visées. Ces bruits perturbent la tranquillité du voisinage.
Bien que les églises soient autorisées à organiser des cultes le dimanche, certaines branches chrétiennes multiplient les réunions de prière tout au long de la semaine. Ces rencontres répétées, avec des sons diffusés à haut volume, perturbent la vie quotidienne des habitants voisins, y compris pendant les heures de travail scolaire des enfants.
La loi gabonaise sur les nuisances sonores stipule que les contrevenants risquent jusqu’à trois mois de prison et une amende maximale de 1.000.000 FCFA. En cas de récidive, ces peines peuvent être doublées, surtout si les infractions sont commises la nuit.