Justice

Braquages à Port-Gentil : Arrestation de 6 Jeunes Délinquants par la Police

Ces derniers mois, un groupe de six jeunes, dont des mineurs, a semé la terreur à Port-Gentil en braquant des passants dans les rues et des résidences. Cependant, l’intervention de l’antenne provinciale de la police judiciaire a mis fin à leurs agissements ce lundi. Désormais, ces braqueurs seront jugés pour leurs actes devant la justice.

Nono Mouckala Ntchoréré, 18 ans, est accusé de multiples vols et braquages commis à Port-Gentil. Le premier incident s’est récemment déroulé dans le quartier des 25 logements, dans le 3e arrondissement. Avec ses complices Trésor, le Kolo, Apérano, Iniesta, le Détesté et un certain Drogué, ils ont attaqué leurs victimes dans les principaux carrefours de la ville avant de prendre la fuite.

« On a pris un téléphone pendant que Iniesta et le Kolo prenaient un papa et deux mamans. On s’est partagé l’argent après. À Matanda, on a braqué quelqu’un qui avait un iPhone 14 Pro Max », a avoué Nono Mouckala Ntchoréré à la presse. Si les plaintes de braquage se comptent par centaine dans la capitale économique, c’est tout simplement parce que cette bande de voyous n’était pas à son premier coup. En effet, ce champion de boxe deux saisons durant dans la province de l’Ogooué-Maritime, toujours avec ses complices, a fait leur loi au carrefour Banco.
Armés de machettes, couteaux et autres armes, ils ont poignardé leurs victimes pour qu’elles lâchent prise avant de prendre une nouvelle fois la fuite. « Moi j’ai le couteau, Chapoute a aussi le couteau. Iniesta et le Kolo ont des machettes. On opère comment : trois partent devant et les quatre autres suivent derrière. Quand les premiers ont pris la victime, nous, on vient fouiller les poches, et si la victime résiste, on blesse », précise-t-il.
Iniesta et le Kolo, sortant leurs machettes face à leur proie, ont pu arracher à maintes reprises des téléphones, portefeuilles, bijoux, sacs à main et autres objets de valeur. « Je faisais ça parce que j’étais dans le besoin. Ma petite sœur ne part plus à l’école et ma mère était malade. On va revendre ça après pour se partager l’argent. Je ne fume pas la drogue mais je bois et vends les Kobolo », confirme Nono Mouckala Ntchoréré alias Oumar.
Âgé seulement de 17 ans, Pierre-François Bizangoue Sissou alias drogué, a pour zone de chasse Derrière Codev, Siby, 4 portes, Banco, Printemps vers le club diamant. Son second boulot est de vendre des dizaines de plaquettes de Kobolo par jour au quartier Salsa, Tournant SEEG et bien d’autres zones de Port-Gentil où ces comprimés s’écoulent comme des petits pains à 3 000 FCFA. « On avait aussi braqué un papa au niveau de la foire : 110 000 FCFA et deux iPhones. Je vole à cause de mon père, il ne s’occupe pas de moi. Ça fait deux mois que je vole, avant je tapais les briques. J’ai vu que ça ne me donnait pas la somme que je voulais, et je suis parti dans le braquage », affirme-t-il.

Quant à Nelly Joannick Moussavou, également connu sous le nom de Chapoute et âgé de seulement 16 ans, il a également été appréhendé par les forces de la police judiciaire. Cela s’est produit lors d’une opération lancée la semaine dernière dans le but de rétablir la paix parmi la population.

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Résidant dans le quartier Salsa, Nelly a abandonné sa vie familiale pour se livrer au braquage, sacrifiant même son éducation en l’absence de sa mère partie en voyage. Un soir, dans le quartier Banco, il a menacé une victime avec un couteau près du canal, lui causant de graves blessures avant de s’enfuir avec ses effets personnels.

« Il a essayé de me retenir, alors je l’ai poignardé et je me suis enfui. Je fume des cigarettes mais je ne bois pas. J’ai déjà vu des vendeurs de drogue vendre du chanvre et des comprimés Kobolo à Salsa. Le chanvre coûte 500 FCFA, les Kobolo entre 2 500 et 3 000 FCFA », a-t-il déclaré malgré son jeune âge.

Ces jeunes délinquants, la plupart âgés de moins de 20 ans et ayant abandonné leurs études, sont responsables d’actes de violence et de terreur à Port-Gentil. Malgré la grâce présidentielle visant à réduire la surpopulation carcérale, la tranquillité des citoyens reste menacée, laissant les forces de l’ordre dans une situation délicate.

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