Politique

L’ambassadrice du Cameroun condamne les propos outrageants de son compatriote contre le président gabonais

Le 10 juin à Libreville, l’ambassadrice du Cameroun au Gabon, Edith Félicie Noëlle Ondoua Ateba, a rencontré le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, pour exprimer la désolidarisation officielle de son pays à la suite des propos outrageants d’un ressortissant camerounais à l’encontre du président Brice Clotaire Oligui Nguema.

Cette rencontre a eu lieu après la diffusion d’une vidéo virale le 6 juin, dans laquelle un homme, visiblement en colère, s’en prenait violemment au président gabonais. Exaspéré par la démolition de son logement derrière l’Assemblée nationale, il a tenu des propos jugés « inadmissibles, intolérables et inqualifiables » par l’ambassadrice Ondoua Ateba. Cette dernière a affirmé que les autorités camerounaises ne tolèrent pas de tels comportements et ont souligné que de tels actes ne reflètent en aucun cas l’esprit des relations amicales et fraternelles entre le Cameroun et le Gabon.

Dans la vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, l’individu qualifie notamment le président Oligui Nguema de « l’homme le plus sauvage de la planète ». Ces propos ont provoqué une indignation générale parmi les Gabonais, choqués par le dérapage verbal. Selon plusieurs sources, l’auteur de la vidéo réside au Gabon depuis plusieurs années et aurait perdu un bien lors d’une opération de déguerpissement menée par les autorités. Toutefois, bien que ce contexte puisse expliquer son mécontentement, il n’a pas justifié, aux yeux des autorités et de l’opinion publique, l’ampleur de ses propos.

Les autorités gabonaises ont réagi rapidement : l’homme a été interpellé par la Direction générale des Recherches dans la soirée du 6 juin. Il fait face à des accusations d’outrage au président de la République, une infraction passible de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant atteindre 5 millions de FCFA, conformément à l’article 158 du Code pénal. L’ambassadrice a également lancé un appel aux Camerounais résidant au Gabon pour qu’ils respectent les lois et règlements du pays. « Je voudrais lancer un appel aux compatriotes pour qu’ils s’abstiennent de ce type de comportement et s’engagent à respecter les lois et règlements du Gabon », a-t-elle ajouté.

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Cet incident relance le débat sur les limites de la liberté d’expression dans un contexte diplomatique délicat, où la tension entre la liberté individuelle et les impératifs de respect des institutions est de plus en plus marquée.


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