Société

POG: Les Ex-Employés de Top Bendjé Réclament des Arriérés de Salaire et le Retour à l’Indépendance Éditoriale

Un an après la fermeture de la société de radiodiffusion Top Bendjé, détenue par Me Séraphin Ndaot Rembogo, les anciens employés expriment leur frustration totale. Le vendredi 22 septembre 2023, à Port-Gentil, ils ont accusé le politicien et homme d’affaires prospère d’être un mauvais payeur. Les ex-employés réclament à ce promoteur, outre la chaîne de télévision privée Top Bendjé, le paiement de leurs arriérés de salaire, le versement des cotisations sociales (CNSS-CNAMGS), et bien d’autres.

Rodrigue Bouassa Bouassa, porte-parole des anciens employés de Top Bendjé, a déclaré : “Jusqu’à présent, le fondateur ne nous a pas réglé, il n’a jamais voulu discuter de la question. Cela fait un an que nous ne sommes pas payés. Nous demandons à Me Séraphin Ndaot Rembogo, cet homme de loi, de nous payer ce qui nous est dû.”

Créée vers les années 2007, la gestion de cette société familiale avait été confiée à feu Alexandre Ndaot Rilogué, le cadet de Me Séraphin Ndaot Rembogo. Cependant, elle a toujours été en proie à des conflits internes. Les anciens employés, qui ont servi loyalement pendant de nombreuses années, se retrouvent dans une situation précaire en raison du refus catégorique de la personnalité publique de régler leurs dettes.

“Ils nous ont remis des reçus de fermeture en octobre de la même année, avec un bonus de 150 000 FCFA sans explications. Ils ne nous ont même pas fourni de certificats de travail, ce qui complique notre recherche d’emploi”, a dénoncé Rodrigue Bouassa Bouassa.

Les anciens employés, plongés dans une précarité alarmante, implorent le promoteur de résoudre définitivement leur situation pour rétablir la paix sociale entre les deux parties.

Suzie Imandza Migueli, ancienne rédactrice en chef de Top Bendjé, a déclaré : “Nos loyers ne sont pas payés, nos enfants ne peuvent pas aller à l’école car nos droits ne sont pas respectés. Nous avons essayé pendant un an, en vain. Nous n’avons ni certificats ni droits, et nous sommes sans emploi. Me Séraphin Ndaot Rembogo, nous avons travaillé pour vous pendant longtemps, comment pouvez-vous nous laisser dans une telle précarité ?”

La fin de ce conflit ne semble pas proche. Les employés dénoncent des salaires impayés, des ingérences dans la ligne éditoriale et du matériel obsolète. Ils ont lancé une déclaration de presse inédite pour exprimer leur mécontentement et demandent à Me Séraphin Ndaot Rembogo de prendre ses responsabilités.

“Nous ne réclamons pas le monde, nous voulons simplement nos droits. Nous avons travaillé pour vous, donnez-nous ce qui nous est dû. Il est en totale illégalité car il n’a pas versé de cotisations à la CNSS et à la CNAMGS, bien que tout ait été prélevé”, a regretté Mme Imandza Migueli.

Les employés appellent également les autorités publiques à intervenir dans cette affaire, tout comme ceux de Canal Delta ou de Média+, également fermés par leurs promoteurs. Ils réclament le retour à l’indépendance éditoriale de cette chaîne privée, qui était autrefois le principal moyen d’information pour les habitants de Port-Gentil et des régions avoisinantes.

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