Ondo Ossa accuse les Téké et Fang de s’accaparer le pouvoir au Gabon
Lors d’une déclaration récente à Libreville, le professeur et opposant politique Albert Ondo Ossa a dressé un tableau sombre des forces qu’il considère comme responsables du blocage du développement du Gabon. Selon lui, trois catégories de personnes freinent la libération et la progression du pays.
La première catégorie, qualifiée d’« extrémistes », est composée, selon Ondo Ossa, d’un petit groupe d’individus originaires du Haut-Ogooué et du Woleu-Ntem, principalement les Téké et les Fang. Il affirme que ces derniers voient le sommet de l’État comme leur propriété exclusive. « Ils pensent que le pouvoir leur appartient et ne sont prêts à le céder sous aucun prétexte, quitte à marcher sur des cadavres », a-t-il déclaré.
En second lieu, l’universitaire pointe du doigt « les transhumants et les indécis ». Ces personnes, dit-il, naviguent entre plusieurs camps pour protéger leurs propres intérêts, souvent au détriment de la stabilité nationale. « Ces individus, nulle part et partout à la fois, prospèrent grâce à l’instabilité », a-t-il ajouté.
Enfin, Ondo Ossa critique durement les « corrompus de tous bords », qu’ils soient laïcs ou religieux. Ces derniers, selon lui, multiplient les manipulations et les discours pour préserver leurs privilèges au détriment du bien commun.
Malgré ce constat accablant, Ondo Ossa se dit optimiste quant à l’avenir du Gabon. Il prédit l’émergence d’une « nouvelle République » dès 2025, qui mettra fin à ces pratiques néfastes. « Que tous ceux-là prennent garde, car la nation bientôt reconnaîtra les siens », a-t-il averti, soulignant que les transformations à venir exigeront un effort collectif pour tourner la page de l’arbitraire et de la corruption.
Pour Ondo Ossa, la voie est tracée : un Gabon plus juste, débarrassé de ses divisions internes et des intérêts particuliers, est possible. Mais il appelle les Gabonais à rester vigilants et engagés dans ce processus de renouveau.