Education

Préavis de grève dans l’éducation : les enseignants gabonais mettent la pression sur le ministère

Libreville, le 5 septembre 2025 — La rentrée scolaire s’ouvre sous un climat tendu au Gabon. Réunis en assemblée générale en début de semaine, les représentants des établissements scolaires de Libreville et de l’intérieur du pays, regroupés au sein du Syndicat de l’Éducation nationale (SENA), ont voté à l’unanimité le dépôt d’un préavis de grève. Le document a été transmis, ce jeudi 4 septembre 2025, au Cabinet du Ministre d’État, Ministre de l’Éducation nationale.


Des revendications centrées sur deux priorités

Les enseignants affirment que leurs demandes sont claires et urgentes, articulées autour de deux points majeurs :

1. La régularisation des situations administratives
Le syndicat dénonce les retards persistants dans le traitement des dossiers liés aux promotions, reclassements et intégrations des enseignants. Ces blocages entraînent des retards de paiement et plongent de nombreuses familles dans la précarité. Malgré les promesses répétées du gouvernement, les procédures n’avancent pas.
Pour les syndicats, cette régularisation constitue un impératif moral et financier afin de permettre aux enseignants de se consacrer pleinement à leur mission pédagogique.

2. La nomination des chefs d’établissements
Le SENA critique également l’absence de nominations officielles dans plusieurs établissements. Dans certaines localités, des écoles et lycées fonctionnent depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, sans responsables clairement désignés. Cette instabilité administrative complique l’organisation interne et nuit à la qualité de l’enseignement.
Selon les enseignants, la désignation rapide de nouveaux responsables permettrait de rétablir l’efficacité et d’assurer une meilleure préparation de l’année scolaire.

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Un bras de fer annoncé avec le gouvernement

Le dépôt de ce préavis de grève est perçu comme un signal fort adressé au gouvernement. Le syndicat prévient : si aucune avancée n’est constatée dans les prochains jours, la grève sera déclenchée.

Les parents d’élèves, déjà confrontés aux coûts élevés de la rentrée scolaire, s’inquiètent des conséquences possibles d’un mouvement social sur le calendrier scolaire.
De son côté, le Ministère de l’Éducation nationale n’a pas encore réagi officiellement, mais la pression s’accroît pour trouver un compromis avant que le conflit ne s’enlise.

 

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