Incendie, vol et tensions internes : la CNAMGS face à une série d’attaques ciblées

Depuis plusieurs années, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) traverse une succession d’événements troublants. Après l’incendie mystérieux de son ancien siège situé en plein centre de Libreville, c’est désormais son nouveau bâtiment qui est visé. Cette fois, pas de flammes, mais un cambriolage minutieusement préparé : le disque dur contenant le fichier de paie des agents a été dérobé à la veille du traitement des salaires. Un timing qui soulève bien des interrogations.
Des incidents qui fragilisent l’institution
Les sinistres et vols à répétition frappent directement le cœur de la CNAMGS. Après les archives détruites par les flammes, ce sont désormais les données sensibles des agents qui disparaissent. Chaque incident semble viser non seulement les ressources matérielles, mais aussi la crédibilité et le fonctionnement de cette caisse sociale.
Une caisse sociale devenue terrain d’affrontements
La CNAMGS se retrouve au centre de luttes d’influence où s’entrecroisent intérêts privés, ambitions politiques et réseaux informels. La réforme des évacuations sanitaires, pilotée par Nadia Christelle Koye, a mis fin aux « voyages médicaux de luxe » réservés à quelques privilégiés, en privilégiant la venue de spécialistes étrangers pour renforcer les hôpitaux gabonais. Cette réorientation bouleverse un système où certains profitaient d’un lucratif commerce de transferts de patients à l’étranger. Retarder les salaires et semer la grogne sociale pourrait alors être une manière de déstabiliser une direction jugée trop rigoureuse.
Entre incendie et vol : une stratégie de sabotage
Le schéma intrigue : un premier drame avec un incendie inexpliqué, puis un cambriolage ciblé, sur fond de réformes sensibles. Ces attaques successives donnent l’impression d’une main invisible agissant de l’intérieur, alimentée par des complices internes et des réseaux hostiles à tout changement.
Un message adressé à la direction
Le vol du disque dur pourrait dépasser la simple dimension matérielle. Il ressemble à un avertissement adressé à la direction actuelle : « Touchez à nos circuits financiers et nous frapperons au cœur de votre fonctionnement ». Cette répétition d’incidents traduit un climat où les forces opposées à la réforme semblent prêtes à tout pour protéger leurs privilèges.
L’État face à ses responsabilités
Ces attaques posent une question centrale : l’État protégera-t-il durablement la CNAMGS et ses réformes ou laissera-t-il se répéter incendies et cambriolages au détriment d’une institution essentielle au bien-être collectif ? Le sort de cette caisse sociale apparaît comme un test de la volonté publique de défendre l’intérêt général face aux résistances internes.