Transport maritime : Augmentations des billets, Logimar et NGV pointent du doigt au Gouvernement

Dans une récente annonce, les compagnies maritimes gabonaises, Logistique Maritime 241 (Logimar) et Navire à Grande Vitesse (NGV), ont informé le public d’une augmentation des prix des billets de passage, passant de 35 000 FCFA à 42 000 FCFA à partir du 1er mars 2024. Cette décision, bien que source de controverses parmi les usagers, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les opérateurs économiques du secteur du transport maritime, en raison du manque d’application des réglementations par l’État.
Les opérateurs économiques du secteur du transport maritime ont longtemps hésité à ajuster les tarifs de passage par voie maritime, mais ont finalement été contraints de le faire en raison du laxisme observé au niveau gouvernemental. Les compagnies Logimar 241 et NGV, en tant que principales actrices du marché, ont pris cette décision d’augmentation des prix, tout en soulignant le manque de suivi concernant le non-respect de l’arrêté n°001274/MEEDD/MBCPFP/MPERH du 7 août 2013 par certains transporteurs maritimes. Cet arrêté, instituant l’utilisation du gasoil industriel en République gabonaise, n’a pas été appliqué de manière uniforme, ce qui crée un sentiment d’injustice parmi les compagnies qui s’y conforment.
L’article 3 et 4 de l’arrêté n°001274/MEEDD/MBCPFP/MPERH du 7 août 2013 stipule que les sociétés opérant dans le secteur industriel au Gabon doivent utiliser le gasoil industriel comme carburant. Cependant, selon les responsables de Logimar 241 et NGV, cette mesure ne s’applique pas à la Compagnie Nationale de Navigation Intérieure et Internationale (CNNII), qui continue d’acheter du carburant à 545 FCFA le litre, créant ainsi une distorsion de concurrence.
Face à cette situation, les dirigeants des deux compagnies maritimes ont exprimé leur mécontentement, dénonçant cette injustice qui met en péril la viabilité de leurs entreprises. Bien que Logimar 241 et NGV aient averti des conséquences de cette augmentation des tarifs si aucune action n’est entreprise par les autorités compétentes, ils demeurent ouverts à un dialogue constructif pour trouver une solution équitable à cette problématique.