Politique

Un Rapport d’Audit Accable Ona Ondo l’Ex-Président de la CEMAC pour Mauvaise Gestion

Accusé de mauvaise gestion lors de son mandat à la tête de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), Daniel Ona Ondo, qui a quitté ses fonctions de président le 6 juin 2023, se retrouve au centre d’un rapport d’audit accablant. Le document, réalisé par le Cabinet Performance et commandité par le nouveau président de la CEMAC, Baltasar Engonga Edjo’o, a été récemment rendu public par Jeune Afrique.

Le rapport met en lumière une gestion défaillante des ressources financières de l’institution sur la période allant d’août à octobre de l’année précédente. Il souligne notamment une augmentation significative de certains postes de dépenses en 2022 et au cours de la première moitié de l’année en cours. Les frais d’hôtel ont été multipliés par neuf, la location de véhicules par dix, et les achats de fournitures de bureau ont triplé par rapport aux exercices antérieurs.

Le Cabinet d’audit révèle également un recours abusif aux caisses d’avance, atteignant près de 7 milliards de Fcfa entre 2020 et 2023, en violation du règlement financier. Ce mécanisme a été utilisé de manière déviante, avec des dépenses non justifiées dépassant les 8 milliards de Fcfa. Ces dépenses comprennent des factures payées à plusieurs reprises, des contrefaçons ou des transactions fictives. Par exemple, l’ancien directeur administratif et financier de la commission, Joseph Désiré Ondo Ngoua, aurait loué pour cinq jours 30 suites dans un établissement hôtelier à Bangui, qui, selon l’auditeur, n’existe tout simplement pas.

Le rapport souligne également que Daniel Ona Ondo aurait perçu plus de 1,1 milliard de Fcfa d’indemnités de départ, dépassant de manière significative le montant statutaire auquel un président de commission peut prétendre. Interrogé par Jeune Afrique, Ona Ondo a refusé de commenter le rapport, prétendant ne pas en avoir pris connaissance. Cependant, le nouveau président de la CEMAC n’écarte pas la possibilité de poursuites disciplinaires et pénales contre les responsables et personnels impliqués dans des malversations, détournements, concussions ou enrichissements illicites identifiés.

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