Le Gabon a réduit sa dette de 31,2 milliards de FCFA en honorant l’emprunt obligatoire EGA05 coté à la BVMAC

Le récent coup d’État militaire qui a eu lieu le 30 août dernier n’a en rien ébranlé la détermination des nouvelles autorités du Gabon à respecter les engagements pris envers leurs partenaires économiques et financiers. Un exemple récent de cet engagement est le remboursement partiel d’un emprunt obligatoire lancé le 13 septembre 2019, d’un montant de 100 milliards de FCFA, avec une échéance de 5 ans. Le pays vient de régler l’avant-dernière tranche de cet emprunt, s’élevant à 31,2 milliards de FCFA.
Cette information a été rendue publique dans le Bulletin officiel de la Côte le 4 octobre 2024. L’obligation, baptisée “EOG 6,25% NET 2019-2024”, émise par l’État gabonais, à vu son montant total réduit de 62 ,5 milliards de FCFA à 31,2 milliards de FCFA. Cela signifie que cette dette devrait être entièrement remboursée l’année prochaine.
Il est à noter que l’État gabonais a réussi à susciter la confiance des investisseurs lors du lancement de cet emprunt obligatoire, appelé EGA05, avec une souscription notable de 60,12% de la somme totale par des investisseurs camerounais, selon la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique centrale (COSUMAF). Cette forte participation témoigne de la crédibilité de la signature de l’État gabonais sur les marchés financiers.
La capacité de l’État gabonais à lever des fonds sur les marchés financiers repose en grande partie sur les garanties de remboursement qu’il offre aux investisseurs. Pour l’emprunt obligatoire EGA05, un compte séquestre d’amortissement de l’emprunt a été ouvert dans les livres de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). À l’échéance, cet organisme bancaire procède au débit de ce compte en créditant les investisseurs concernés.
Il convient de rappeler que l’État gabonais avait initié cette levée de fonds dans le mais de financer certains projets conformément à la loi des finances de l’année 2020. Cette démarche démontre la volonté du pays de maintenir ses engagements financiers malgré les défis politiques récent.