Brice Oligui Nguema évoque une probable libération de Kelly Obiang après la présidentielle
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Lors d’une prise de parole à Mitzic ce 21 février 2025, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est exprimé sur la situation du Lieutenant Kelly Ondo Obiang, ancien élément de la Garde Républicaine, détenu depuis le 7 janvier 2019 à la suite d’une tentative de coup d’État. Le Chef de l’État, le qualifiant de « petit frère », a évoqué la possibilité d’une grâce présidentielle après le scrutin du 12 avril prochain.
Une décision très attendue
L’opinion publique, particulièrement attentive au sort de ce premier militaire ayant dénoncé ce qu’il considérait comme une prise en otage du Gabon, attendait une prise de position du Général de Brigade. Conscient de cette attente, Brice Oligui Nguema a reconnu que le cas du Lieutenant Kelly Obiang lui tenait à cœur. Surnommé « Faya » par ses proches, cet officier pourrait bénéficier d’une clémence présidentielle dans les mois à venir.
Si certains espéraient que le coup d’État du 30 août 2023 aboutirait immédiatement à sa libération, la réalité a été tout autre. Lors de son discours à Mitzic, ville natale du Lieutenant Kelly Obiang, le Président de la Transition a clarifié la situation : « Mon petit frère Kelly Ondo est en prison, il a été jugé et condamné, il faut donc que je respecte les procédures judiciaires en la matière. »
Un lien personnel fort avec le Président
Le Chef de l’État n’a pas manqué de rappeler son lien personnel avec l’officier emprisonné : « C’est mon frère d’armes, quand il rentre à la GR c’est moi qui l’accueille, je ne l’oublie pas. » Une déclaration marquant son attachement à Kelly Ondo Obiang, tout en confirmant son intention de le gracier prochainement. « Je l’inscrirai à la prochaine grâce présidentielle et je le rétablirai dans ses droits. »
Cette annonce a été chaleureusement accueillie par la foule venue nombreuse pour écouter le Président de la Transition.
Les limites d’une grâce présidentielle
Toutefois, il est essentiel de rappeler que la grâce présidentielle ne permet pas d’effacer un casier judiciaire. Le Lieutenant Kelly Obiang pourrait donc être privé de certains droits civiques, conséquence directe de sa condamnation. De plus, sa libération ne devrait intervenir qu’en fin d’année, sauf dérogation exceptionnelle.
L’administration pénitentiaire devra examiner les dossiers des détenus concernés, y compris celui du Lieutenant Kelly Obiang, qui avait écopé de 15 ans de prison aux côtés de ses hommes. Traditionnellement, le Président de la République gabonaise accorde sa grâce présidentielle à la fin de l’année, ce qui laisse penser que la libération pourrait être effective après l’élection présidentielle du 12 avril.
Affaire à suivre !