Éducation nationale : 756 agents absents bientôt radiés du fichier de la fonction publique

Le ministère de l’Éducation nationale s’apprête à lancer une vaste opération de radiation. En cause : 756 agents identifiés comme absents de leurs postes depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Ces absences prolongées, souvent liées à des abandons de poste, séjours prolongés à l’étranger ou absences injustifiées, ont été révélées par un audit interne des ressources humaines mené au sein du département.
Une présence fantôme sur le budget de l’État
Selon Arnaud Loïc Ngomo Mouketou, directeur des ressources humaines du ministère, les résultats de cet audit ont mis en lumière une situation pour le moins préoccupante.
« Nous nous sommes rendus compte qu’il y a plus de 756 agents qui émargent au budget de l’État mais qui sont en Afrique, en Europe, en Amérique et en Asie. Comment ont-ils fait pour partir du Gabon pour l’étranger ? Madame le ministre de la Fonction publique ayant reçu le rapport des instances a demandé que par sectoriel nous puissions recevoir ces agents », a-t-il expliqué.
Les agents concernés sommés de se justifier
À la suite de la publication des listes des 756 agents concernés, ces derniers ont été invités à fournir des justificatifs valables pour expliquer leur absence. Le directeur des ressources humaines précise qu’aucun certificat médical ou simple ordonnance ne sera accepté.
Le ministre d’État à l’Éducation nationale a exigé que chaque agent présente des documents officiels prouvant la légitimité de son absence.
« Quel est le document qui leur a permis de sortir du pays ? Où étaient-ils avant ? Qu’est-ce qu’ils sont allés faire là-bas ? Pour les malades, ils doivent apporter un dossier médical bien fourni… », a ajouté le DRH.
Objectif : assainir le fichier et favoriser de nouveaux recrutements
Cette opération vise avant tout à assainir le fichier du personnel du secteur de l’éducation, afin d’éliminer les doublons et postes fictifs. L’enjeu est aussi de libérer des places pour permettre de nouvelles intégrations.
À ce jour, près de 2 000 dossiers sont encore en attente d’affectation au sein de la fonction publique dans le domaine de l’éducation.
En procédant à cette mise au clair, le ministère espère renforcer la transparence et la performance du système éducatif gabonais, tout en garantissant une meilleure gestion des ressources humaines de l’État.