Justice

Franceville : deux hommes de plus de 50 ans condamnés pour viol sur une adolescente

La Cour d’appel judiciaire de Franceville a condamné, le 4 août 2025, deux hommes de 53 et 57 ans à 10 ans de réclusion criminelle pour viol sur une mineure de 13 ans. Les faits remontent à janvier 2022 dans la bourgade de Moyol, près d’Okondja.

Placés sous mandat de dépôt depuis 2022 à la maison d’arrêt de Franceville, Claude Jean Mpiga, agent de sécurité de 57 ans, et Casimir Mbinighi, pasteur de 53 ans, comparaissaient devant la Cour d’appel judiciaire siégeant en session criminelle ordinaire.

Selon la plainte déposée le 22 mars 2022 par Magalie Guevoussiva, mère de la victime, sa fille DBMO, âgée de 13 ans au moment des faits, aurait été abusée sexuellement par les deux accusés en janvier de la même année.

Interpellés par la brigade de gendarmerie d’Okondja, les deux prévenus ont reconnu les faits en enquête préliminaire. Devant les magistrats, ils ont maintenu leurs aveux, avançant une justification pour le moins indécente : la jeune fille leur demanderait régulièrement nourriture et argent « sans rien donner en retour ».

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Une ligne de défense balayée par le ministère public, représenté par Dany Ingrid Kama, qui a requis la culpabilité des deux hommes, estimant qu’aucune circonstance atténuante ne pouvait leur être accordée au vu de la gravité des faits.

Le parquet avait sollicité 15 ans de réclusion criminelle et 30 millions de FCFA d’amende. L’avocat de la défense, Me Pascal Eboumi Agnama, a plaidé la clémence en soulignant le statut de primo-délinquants de ses clients.

La Cour, présidée par Carine Ndjole Lomitsinda, les a finalement déclarés coupables de viol sur mineure de moins de 18 ans et condamnés à 10 ans de prison ferme assortis d’une amende de 1 million de FCFA chacun.

Cette décision judiciaire intervient dans un contexte où les associations de protection de l’enfance appellent à une application plus ferme des lois sur les violences sexuelles au Gabon. Ce verdict, bien qu’inférieur aux réquisitions du parquet, constitue un signal envoyé aux auteurs potentiels : les violences contre les mineurs sont sévèrement punies par la loi.

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