Interpellation des Agents de GMT : Un Journaliste Raconte le Calvaire Vécu

Le Directeur de Publication de Gabon Media Time, Harold Leckat, le Rédacteur en Chef Adjoint, Lyonnel Mbeng, la journaliste Esther Kengue, ainsi que le journaliste reporter d’images Karl Maure, ont été placés en garde à vue ce mercredi 4 octobre 2023 après avoir été convoqué à la Direction Générale des Recherches (DGR) sur l’ordre du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Libreville, André Patrick Roponat. Cette convocation a fait suite à la publication d’un article, d’un reportage et d’une vidéo intitulés “Gabon : Irrégularités dans les saisies effectuées chez Ian Ngoulou ?”.
Les journalistes et le Directeur de Publication ont été libérés aux environs de minuit, grâce à l’intervention de la Ministre des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, porte parole du gouvernement de la Transition, Mme Laurence NDONG.
Sur sa page Facebook, le Rédacteur en Chef Adjoint de Gabon Media Time, Lyonnel Mbeng, a partagé les épreuves qu’ils ont endurées lors de leur détention.
J’ai malJ’ai pas mal d’avoir travaillé en exploitant une vidéo ( je le referai d’ailleurs par voie de presse)J’ai mal pour ces agents qui ont été contraints par l’abus de pouvoir(vu qu’il parle de délit de presse mais nous garde à vue or c’est dépénalisé )J’ai mal parce qu’on a été humiliés en débordeurs et pieds nus privés de nourriture et d’eau entre 10 et 19h ( heure de notre mise sous garde à vue )J’ai passé 5-6h d’auditionUne torture morale même s’il faut préciser qu’on ne nous a pas brutalisé ( physiquement j’entends )Esther s’est vue retirer son soutien-gorge puis mélangée avec nous avec des présumés criminels dans une cellule sans fenêtre et nauséabonde où on dort sur du bétonPuis libérés à 00h49 en plein couvre-feu dans les mêmes états dévêtusCe n’est qu’à 10h aujourd’hui qu’on a récupéré nos effetsUn directeur de publication, un rédacteur en chef adjoint, une journaliste et un cadreurIL FAUT QUE LA PRESSE PARAISSE ET NON PAS QU’ELLE PARESSENB: Merci beaucoup pour le soutien !@On N’endort Pas L’anesthésiste
Cette situation a soulevé des préoccupations concernant la liberté de la presse et la protection des journalistes au Gabon. Les médias jouent un rôle essentiel dans la société en informant le public et en surveillant le pouvoir, et il est crucial de garantir leur indépendance et leur capacité à exercer leur métier sans crainte de représailles.