Les candidats à la présidentielle devront passer des tests en langue vernaculaire du 3 au 8 mars
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L’une des grandes nouveautés introduites par le nouveau Code électoral gabonais concerne les exigences linguistiques des candidats à la présidence. En effet, tout prétendant à la fonction suprême devra désormais soumettre une attestation d’aptitude linguistique, délivrée par une commission d’experts sous l’autorité du Ministère de la Culture. Dans le cadre de la présidentielle prévue pour le 12 avril 2025, ces tests en langue vernaculaire se dérouleront du 3 au 8 mars 2025.
Cette mesure s’inscrit dans une volonté législative de renforcer la proximité entre les dirigeants et le peuple. Elle répond également à une demande populaire exprimée lors du Dialogue national inclusif (DNI). En effet, de nombreux citoyens ont fait part de leur sentiment de distance vis-à-vis de certains dirigeants, jugeant que ceux-ci ne comprenaient pas les réalités sociales et culturelles complexes du pays.
Les candidats à la présidentielle soumis à des tests
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook le 15 février 2025, le ministère de l’Intérieur a clarifié les différentes étapes du processus de candidature. À partir du 27 février 2025, les candidats pourront retirer leurs formulaires et choisir la langue vernaculaire dans laquelle ils seront évalués. Ensuite, du 3 au 8 mars 2025, ils devront passer les tests d’aptitude linguistique.
Cette réforme pourrait profondément transformer le paysage politique gabonais. En intégrant les langues locales dans le processus électoral, le gouvernement manifeste sa volonté de mettre en valeur le patrimoine linguistique et culturel du pays, tout en permettant un dialogue plus authentique entre les électeurs et leurs représentants.
À l’issue de ces tests, une attestation d’aptitude sera délivrée aux candidats, qui devront l’inclure dans leur dossier de candidature. Par ailleurs, les candidats seront également tenus de se soumettre à des examens médicaux du 27 février au 8 mars 2025, sous la supervision de la Commission du collège médical. Ces prochaines semaines seront cruciales pour ceux qui espèrent conquérir la présidence de la République.