Politique

Démission Imminente de Ndaot Rembogo : Une Manœuvre pour Limiter les Dommages au CND

Les nuits agitées de Séraphin Ndaot Rembogo prennent une tournure décisive. La Cour constitutionnelle a rendu son verdict suite à une plainte déposée par un compatriote, invalidant ainsi sa légitimité à diriger le Conseil national de la démocratie (CND).

Selon des sources internes au CND chargé de régler les litiges entre partis politiques, Séraphin Ndaot Rembogo a convoqué, le vendredi 5 avril 2024, les dirigeants des partis politiques au siège de l’institution pour leur annoncer sa décision de démissionner de son poste. Cette démission anticipée vise sans doute à éviter une destitution publique, car des rumeurs insistantes évoquent son renvoi imminent voire même la dissolution complète de l’institution à la suite du dialogue national inclusif en cours. C’est d’ailleurs la raison de son absence auxdites réunions.

Pour rappel, en février 2024, un citoyen gabonais, Parfait Nze, avait saisi la Cour constitutionnelle pour contester la légalité de la présidence du CND. Cette requête s’appuyait sur les dispositions de la loi 004/2015 du 9 septembre 2015 et de la loi 023/2022 du 18 février 2023 réorganisant le CND.

Le plaignant avait souligné à la Cour constitutionnelle que le mandat de Séraphin Ndaot Rembogo avait expiré en 2017, rendant ainsi le bureau actuel du CND illégal et illégitime. Bien que cette requête ait été rejetée pour cause de recevabilité, quelques jours plus tard, la ministre en charge des institutions a été interpellée pour éclaircir cette problématique. C’est probablement lors de cette rencontre entre le gouvernement et le système judiciaire que la Cour a informé Séraphin Ndaot Rembogo de son inéligibilité à la tête de l’institution.

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