Délestages à Moanda : un missionnaire meurt et un autre est plongé dans le coma

Dans la nuit du dimanche 1ᵉʳ au lundi 2 juin 2025, un incident tragique s’est produit à Moanda, dans la province du Haut-Ogooué, à cause des délestages prolongés imposés par la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG). Ce nouvel événement a coûté la vie à un missionnaire de l’Église Alliance Chrétienne et Missionnaires du Gabon et a plongé un autre dans le coma.
Alors qu’une forte pluie s’abattait sur la ville, plongeant Moanda dans une obscurité totale, deux missionnaires, Prince Koula Koumba et Gaëtan, ont décidé d’allumer un groupe électrogène dans la pièce où ils se trouvaient, afin de protéger leur matériel face à une insécurité grandissante dans la commune. Malheureusement, ils ignoraient les risques liés à une mauvaise ventilation, et les deux hommes ont été exposés toute la nuit aux émanations toxiques du générateur.
Ce n’est qu’au matin du lundi 2 juin que des membres de leur communauté, inquiets de ne pas avoir de nouvelles, ont défoncé la porte pour découvrir la scène macabre. Gaëtan était déjà décédé, tandis que Prince Koula Koumba, dans un état critique, a été transporté d’urgence au centre médical de Comilog. À ce jour, selon nos sources, son état reste inchangé.
Face à ce drame, une chaîne de prière a été lancée au sein de leur église, rassemblant les fidèles dans l’espoir d’un miracle pour le rétablissement de Prince Koula Koumba.
Cet incident tragique met en lumière une fois de plus les conséquences dramatiques des délestages fréquents qui secouent le pays. Combien de vies devront encore être sacrifiées avant qu’une solution durable ne soit trouvée ? Malgré ses richesses hydrauliques, le Gabon peine à fournir une alimentation électrique stable à sa population, exposant ainsi ses citoyens à des risques évitables et injustifiables.
Il est grand temps que les autorités prennent des mesures sérieuses et résolues pour résoudre ce problème chronique qui affecte tout le pays. Ce drame devrait servir de signal d’alarme, rappelant que l’accès à une énergie fiable est essentiel pour la sécurité et le bien-être des Gabonais. Une vie s’est éteinte, une autre est suspendue à un fil. Jusqu’à quand cette situation sera-t-elle tolérée ?