Lebamba : Un homme meurt faute de transport et de premiers soins médicaux
Un compatriote, Sylvestre Mikolo, employé temporaire dans une société forestière, a trouvé la mort après avoir été mordu par un serpent dans la forêt de Ndjolé, chef-lieu du département de l’Abaga-Bigné, dans la province du Moyen-Ogooué. Le quotidien l’Union du jeudi 23 mai 2024 rapporte que l’absence de sérum antivenimeux et le manque de transport dans la région ont conduit à ce drame. Ce décès soulève à nouveau la question du manque d’équipements médicaux pour traiter efficacement les habitants de ces zones reculées.
Ce problème, déjà critiqué sous le régime de l’ancien Président Ali Bongo Ondimba, persiste sous le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dirigé par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Le manque d’attention envers l’hinterland demeure flagrant malgré les nombreuses promesses des dirigeants.
Sylvestre Mikolo a été mordu par un serpent le samedi 11 mai alors qu’il effectuait une prospection de routine à plusieurs kilomètres de Ndjolé. En raison de l’absence de moyens de transport, il n’a pu être admis dans un centre médical que le lendemain, le dimanche 12 mai. Ce centre ne disposant pas de sérum antivenimeux, le médecin a décidé de l’évacuer à Libreville. Cependant, le responsable de l’entreprise a d’abord tenté de le transférer à l’hôpital de Bongolo, où là aussi, il n’y avait pas de sérum.
Finalement, Sylvestre Mikolo a été évacué au Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO) à Libreville, où il est décédé le 17 mai 2024. Ce drame devrait interpeller le Président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema, le Premier ministre de la transition Raymond Ndong Sima, et le ministre de la Santé, le Pr. Adrien Mougougou, afin qu’ils prennent des mesures concrètes pour remédier au manque d’équipements médicaux dans les zones rurales.
Il est à rappeler qu’un autre homme avait déjà succombé à une morsure de serpent à Ovan faute de sérum antivenimeux. En 2023, huit cas de morsures de serpents avaient été recensés. Depuis le début de cette année, un décès et deux cas ont déjà été enregistrés dans le département de l’Abanga Bigné. Malgré ces incidents, le gouvernement semble toujours ne pas accorder l’attention nécessaire à ce problème qui continue de coûter des vies.