Justice

Affaire Johan Bounda : Deux généraux et huit agents dans le collimateur de la justice

Le décès tragique du second maître de la Marine nationale, Johan Bounda, a provoqué une onde de choc à travers le Gabon. Ce mercredi 25 décembre 2024, le ministère de la Défense nationale a annoncé, par la voix du lieutenant-colonel Ossiba Christian, l’ouverture d’une enquête approfondie. Cette dernière a déjà conduit à l’audition de deux officiers généraux et à la mise en détention préventive de huit agents, considérés comme les principaux suspects dans cette affaire.

Tout a commencé le samedi 21 décembre, lorsque le corps sans vie de Johan Bounda a été retrouvé à la morgue de l’hôpital militaire Omar Bongo. Quelques jours plus tôt, il avait été interrogé par la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM), plus connue sous le nom de B2, dans le cadre d’accusations liées à un supposé vol au domicile du Général de Corps d’armée Jean Martin Ossima Ndong, actuel secrétaire général du ministère de la Défense.

Face à l’indignation nationale, le président de la Transition, le Général de brigade Brice Oligui Nguema, a présidé une réunion de crise le 24 décembre pour aborder cette affaire. Parmi les mesures prises, l’enquête a été retirée à la DGCISM pour être confiée à la Direction générale des recherches (DGR) et à la Direction générale des services spéciaux (DGSS).

Dans ce cadre, le chef de l’État a ordonné que les deux officiers généraux impliqués soient auditionnés conformément aux procédures, tandis que les huit agents déjà en détention préventive devront répondre devant les juridictions compétentes. Parmi eux figurent le lieutenant Nzong Mintsa Steve, le lieutenant Lobangoye Smitch, et plusieurs autres agents.

Le lieutenant-colonel Ossiba Christian a précisé que ces suspects sont les premiers identifiés, mais que l’enquête pourrait révéler d’autres complicités. « L’objectif est de faire toute la lumière sur cette affaire pour apaiser les esprits », a-t-il déclaré.

Avec cette démarche, les autorités gabonaises espèrent rétablir la confiance au sein des Forces armées et de l’opinion publique. L’affaire reste sous haute surveillance, avec des attentes élevées quant à la transparence des conclusions.

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